Les Escoumins, 22 juin 2013 - C'est sous un clair de lune à faire pâlir tous les "pierrots" du monde que les membres de l'Atelier de jazz vocal de Montréal ont lancé la saison estivale des concerts «On jazz sous la lune». Dame lune a sans doute apprécié le spectacle puisque, toute souriante, elle y a assisté de bout en bout! À la demande d'une spectatrice, pour la remercier de cette présence complice, le groupe vocal a exécuté une dernière pièce musicale dos au public et face à elle. Ils lui ont même offert, une fois les estrades désertées, une interprétation touchante de la langoureuse chanson «Suzanne» de Léonard Cohen!

A cappella

Sans aucun autre instrument que leurs voix, les sept chanteurs (4 femmes et trois hommes) sous la direction de Sylvain Bertrand, ont surpris et charmé un public peu habitué à ce genre de prestation. Rarement le titre «On jazz sous la lune» a été aussi bien porté que ce samedi soir  22 juin 2013 au cours duquel la voix humaine a révélé toute la richesse, l'étendue et la multiplicité de son utilisation "a cappella". La voix est un véritable instrument à cordes… vocales et aussi céleste que la voie lactée!

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L’Atelier de Jazz Vocal de Montréal a été fondé en 2004 par Sylvain Bertrand, pianiste jazz et classique. Passionné par les harmonies vocales, ce dernier s’est dirigé tout naturellement vers l’écriture d’arrangements audacieux et innovateurs, et la direction d’ensemble occupe depuis une place principale parmi ses activités musicales. La fondation de l’AJVM est l’aboutissement de cette démarche.

L’ensemble offre un répertoire intégrant des pièces de swing, de blues, des grands classiques du jazz, des morceaux cocasses et des airs de bossa nova. Mais ce qui le distingue déjà de beaucoup d’ensembles consacrés au jazz, et qui demande une recherche toujours renouvelée de répertoire, c’est qu’une place prépondérante est accordée au matériel en français. On pense tout de suite à Claude Nougaro, Boris Vian, Henri Salvador, mais aussi plus près de nous, Sylvain Lelièvre, par exemple. Les arrangements sont presque tous originaux, mais l’ensemble ne se prive pas d’explorer d’autres arrangements, notamment de somptueuses créations de Ward Swingle, Gene Puerling, Phil Matson, Réjean Marois.

L’improvisation vocale ou scat, un aspect incontournable de l’essence de la musique jazz, est un sujet d’exploration constant dans l’Atelier. Les membres étudient les principes de l’improvisation vocale et donnent libre cours à leur créativité lors des concerts.

Après une série de concerts, dont une participation remarquée au concert “Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves?”, en hommage à Sylvain Lelièvre en 2008, et trois années de recherche et d’exploration, la taille de l’ensemble est réduite et passe de trente chanteurs à une douzaine. Cette réduction des effectifs donne au groupe une plus grande flexibilité et lui permet d’atteindre la précision qu’exigent le swing et le jazz tout en favorisant la recherche d’une sonorité de plus en plus raffinée.